Démarche et méthode
La Présidente de l’Hadopi, Mme Marais, a introduit la conférence en présentant la démarche privilégiée pour mener cette étude : elle a été réalisée en deux vagues (25 octobre et 4 novembre 2010) au moment du lancement de la réponse graduée et pilotée par quatre experts. L’objet de cette étude est de réaliser une photographie, des pratiques et perceptions des internautes français en matière de biens culturels et d’usages de l’Internet, au moment où l’Hadopi commence à mettre en œuvre les missions que lui a confiées le législateur : à un instant 0.
C’est ensuite M. Florès, l’un des experts qui a contribué au pilotage de l’étude, qui a présenté la méthodologie. Il a notamment décrit les échantillons d’internautes interrogés : 2687 internautes ont été interrogés répartis en deux échantillons dont l’un de contrôle. La taille du 1er échantillon (1624 internautes) est presque deux fois supérieure à celle habituellement utilisée pour un échantillon représentatif national afin de pouvoir analyser valablement les fractions d’échantillons.
Chiffres clés
M. Walter, Secrétaire général de l’Hadopi a présenté les données chiffrées de l’étude. Il a notamment présenté des chiffres concernant les usages illicites, la sécurisation, la distinction entre les offres légales et illégales, les freins à la consommation légale.
Sur ces points, les données étudiées permettent de mettre en avant quatre chiffres clés concernant les pratiques et perceptions des internautes français en matière de biens culturels et d’usages de l’Internet :
- 49% des internautes déclarent des usages illicites. En revanche, la quasi-totalité des internautes (95%) pense que les internautes français le font. Il existe un décalage notable entre le déclaratif et le projectif.
- La grande majorité des internautes (7 sur 10) est sensibilisée à la protection de leur accès Internet.
- 59% des internautes déclarant des usages licites estiment qu’une offre payante est légale. Ce pourcentage est de 46% pour les internautes déclarant un usage illicite. En revanche, presque un tiers des internautes (tous usages confondus) ne sait pas distinguer les offres légales et illégales.
- 42% des internautes estiment qu’un label est une garantie de légalité. La présence d’un label est donc une garantie de lisibilité pour les internautes.
L’étude présentée au Midem va permettre à l’Hadopi d’orienter son travail, notamment en direction de l’encouragement à l’offre légale. Les chiffres montrent en effet qu’il est nécessaire de permettre aux internautes de différencier les offres légales (qui peuvent être gratuites) des offres illégales (qui peuvent être payantes). Le label offre légale de l’Hadopi aidera les internautes à faire une telle distinction.
Outre la partie offre légale, cette étude permet d’établir un point de départ des pratiques des internautes français. Ce point T0 permettra de comparer à T1 les chiffres du téléchargement et d’analyser l’impact de la réponse graduée sur ces chiffres.
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