Pouvez-vous nous présenter la société miLibris ?
miLibris est une société technologique dont l’objectif est de permettre aux éditeurs de valoriser, diffuser et monétiser leurs contenus numériques sur n’importe quel support.
Nous distribuons, de manière générale, des PDF enrichis, pour la presse, le respect de la hiérarchisation et de la présentation étant des éléments clefs. L’enrichissement permet d’isoler chaque partie du magazine pour rendre la lecture plus fluide et l’adapter au format du support, ou permet de proposer des services complémentaires, comme l’image ou la vidéo. Mais nous distribuons également des livres, des contenus enrichis (mangas, BD numériques) au profit des éditeurs.
Nous proposons une offre bicéphale : nous sommes une plateforme d’intermédiation qui fait le lien entre le monde des éditeurs et le monde des diffuseurs en intégrant le contenu produit par les éditeurs pour le transformer, le sécuriser et l’associer à un contexte commercial.
Nous sommes également, une plateforme qui propose des lecteurs numériques – des players embarqués – qui affichent les contenus que nous déployons sur les sites et applications des éditeurs.
Pourquoi un éditeur ou un groupe de presse a-t-il intérêt à passer par miLibris pour diffuser ses contenus ?
A chacun son expertise ! Ça leur coûte moins cher d’une part, et d’autre part nous disposons d’une expertise que les maisons de presse ne possèdent pas, car leur métier, c’est de faire la presse, et non des systèmes informatiques. De même, le métier des maisons d’éditions est de faire des livres. Nous savons diffuser, présenter et vendre le contenu digital sur n’importe quel support. C’est pour cela que les éditeurs de presse et les maisons d’éditions font appel à nous.
Du point de vue de l’utilisateur, nous avons des players qui sont plutôt sympas et qui ont une très bonne adoption. Les lecteurs apprécient nos players et les éditeurs, nos clients, en sont très satisfaits.
L’avenir de la presse passe-t-il par le numérique ?
Je ne crois pas que le numérique va se substituer au papier. Je crois qu’il y a d’abord une complémentarité des deux supports. Il y a des heures de la journée où il est plus sympa de lire sur papier et d’autres où il est plus agréable de lire en numérique. Les écrans (tablettes, smartphones, liseuses etc.) permettent au lecteur d’accéder au contenu de façon plus ergonomique. Si je suis en déplacement, dans le métro par exemple, je préfère lire sur smartphone, dans l’avion sur tablette et si je suis dans mon jardin à me détendre je préfère l’ergonomie du papier…
Des ambitions à l’international ?
Nous avons voulu tester si la France était une singularité ou pas. Comme nous avons pas mal de succès en France, on se demandait s’il n’y avait pas un effet miLibris propre à la France. Nous avons ainsi signé avec le plus gros groupe espagnol de communication, Prisa. En Angleterre, nous avons signé avec le Daily Mail, qui est un des plus gros groupes de presse. Nous avons également signé un accord avec le Daily News, le plus grand tabloïd américain, qui nous fait confiance et nous ouvre la porte des Etats-Unis.
Un dernier mot ?
L’enjeu de la monétisation ne fait que commencer ! Aujourd’hui si il y a encore peu d’usage, l’adoption démarre. Et les choses peuvent aller très vite, il faut se rappeler que le premier iPad est sorti en 2010... La lecture (digitale) mobile n’en est qu’à ses balbutiements !
La presse et les éditeurs doivent considérer le numérique comme un formidable tremplin pour communiquer, distribuer et vendre leurs contenus. En revanche, il est vital de bien organiser la chaîne de valeurs en protégeant les contenus numériques des éditeurs et la syndication de ces contenus.
miLibris a aujourd’hui une actualité riche : la nouvelle application des Échos que nous avons réalisée va sortir fin Juin. De même, le 25 juin, une nouvelle application de « l’Équipe » sortira. Enfin, la nouvelle application d’ePresse sortira peu après.
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