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"La distribution est un moyen pour l’artiste de rémunérer sa création" Juliette Charlot - Zimbalam

19 avril 2013

Des solutions existent pour permettre aux artistes de s'autodistribuer. Nous nous sommes entretenus avec Juliette Charlot, responsable internationale de Zimbalam, une plateforme d'autodistribution digitale destinée aux artistes indépendants.

Pouvez-vous nous présenter Zimbalam ?

Créé en 2009 par Believe Digital, le premier distributeur digital de musique en Europe, Zimbalam est le service de distribution digitale destiné aux artistes indépendants. Grâce à Zimbalam, tout artiste peut distribuer sa musique et la mettre en vente sur des plateformes telles que iTunes, Deezer, Spotify, Amazon et bien d’autres. Ensuite, nous reversons à l’artiste 90% des revenus générés par ses ventes.

Nous mettons également à disposition des artistes des outils pour les aider à faire leur promotion, comme un player exportable, un site artiste, un outil d’envoi de newsletters, ainsi que des outils précis d’analyses des ventes.

Zimbalam est un service totalement automatisé et très simple d’accès, l’artiste s’inscrit sur notre site, upload sa musique, sa pochette, choisit sa date de sortie, les plateformes sur lesquelles il veut être présent. Ensuite il paye un montant fixe et unique (24.99€ pour un album, 34.99€ pour un single) et sa sortie est envoyée aux plateformes.

Il aura alors accès à tous les outils que nous proposons.

Est-ce que l’auto-distribution est devenue le meilleur moyen pour un artiste de se faire découvrir ?

La distribution fait partie d’un tout qu’il est nécessaire de mettre en place dans la stratégie de développement d’un artiste. Elle est complémentaire au live et ne vaut rien sans que l’artiste communique à ses fans le fait qu’il soit disponible sur les plateformes de téléchargement et de streaming.

Aujourd’hui, les outils de communication à disposition de l’artiste sont nombreux et passent pour la plupart par les réseaux sociaux dont l’aspect viral n’est pas négligeable. Par exemple, grâce à l’arrivée du bouton « Ecouter » sur les pages Facebook de nombreux artistes, ainsi qu’aux applications de différents services de streaming, quand un de nos amis écoute de la musique, nous voyons ce qu’il écoute et s’il a les mêmes goûts musicaux, il y a de fortes chances que nous écoutions nous aussi cet artiste qu’on ne connait pas. Comme ces écoutes se feront via les services de streaming, cela génèrera en plus, des royalties pour l’artiste.

Voila un exemple d’utilisation de la distribution dans une optique de se faire connaître, mais il en existe beaucoup d’autres.

La distribution c’est aussi et surtout un moyen pour l’artiste de rémunérer sa création.

Ce modèle est-il financièrement viable pour un artiste ?

Chez Zimbalam, nous reversons 90% des royalties générées par un artiste, ce qui est vraiment très intéressant. Et grâce aux logiciels de Musique Assistée par Ordinateur et aux faibles coûts d’un Home Studio aujourd’hui, les coups de production baissent. Ces deux données font qu’en effet aujourd’hui et grâce au digital, il est plus simple de vivre de sa musique. C’est le cas de plusieurs artistes chez Zimbalam.

Cependant, il va de soi qu’être distribué sur les plateformes de téléchargement et de streaming ne fait pas tout. Aujourd’hui, un artiste qui veut percer ne peut plus se contenter uniquement de composer et d’enregistrer sa musique, il faut qu’il devienne aussi son propre attaché de presse, manager, tourneur etc. ou qu’il trouve des personnes qui feront ça pour lui.

Les modèles de distribution comme Zimbalam permettent à tout artiste de distribuer sa musique, donc l’offre est beaucoup plus grande, et il faut faire en sorte de sortir du lot si on veut percer et vivre de la musique.

Comment Zimbalam fait-il pour accompagner des artistes pas toujours au fait de l’édition et de la distribution ?

En plus du service de distribution et des outils de promotion et d’analyses que nous mettons à disposition des artistes, nous essayons de leur partager notre expertise sous forme d’articles sur notre blog, que ce soit pour protéger leur musique, pour monter leur stratégie de sortie d’album, pour parler à leurs fans sur les réseaux sociaux, etc.

Nous leur proposons aussi de petits tutoriels qui peuvent leur être utiles, par exemple celui dans lequel  nous expliquons comment ajouter un onglet Deezer ou Spotify sur leur page Facebook pour générer directement des royalties.

Nous venons également de lancer une série de vidéos dans lesquelles nous faisons intervenir des professionnels de la musique qui répondent aux questions que se posent nos artistes.

Enfin, nous essayons d’analyser les différents besoins des artistes (autres que la distribution) et leur recommandons les partenaires qui selon nous sont les plus à même de répondre à leurs besoins, pour la fabrication de merchandising, trouver des concerts, financer leurs projets de clips ou de futurs albums, etc.

Le but est vraiment d’analyser les besoins et les problématiques des artistes et de leur donner les réponses et les solutions.

Quelle est votre actualité ?

Depuis quelques mois, Zimbalam est disponible pour les artistes du monde entier (auparavant nous ne l’étions que pour les européens) et déjà plus de 80 000 artistes utilisent le service. Nous continuons à développer des partenariats pour proposer à nos artistes des services complémentaires dont ils pourraient avoir besoin. Nous leur proposons aussi régulièrement de distribuer leur musique sur de nouvelles plateformes, récemment Google Play, Rdio, BlackBerry World.

Nous sommes également en train de réfléchir à collecter pour nos artistes d’autres types droits que les royalties, droits qui ne sont pas toujours faciles d’accès pour des artistes autoproduits.

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